Jeudi 22 mars 2018, c’était la journée mondiale de l’eau. Sur le site des Nations Unies, l’incubateur de cette journée en 1992, on peut recueillir différentes informations sur l’état de cette ressource dans le monde et sur l’importance, en plaçant l’eau au cœur du développement durable, du retraitement des eaux usées et surtout de la prise en considération de la nature. Le thème de cette année étant « L’eau : la réponse dans la nature ». Le constat de l’ONU, ses propositions tout du moins, sont de restaurer les éco-systèmes, pour reconnecter le cycle de l’eau au monde végétal et animal, en réaménagement zones humides (par exemple tourbières) et plaines inondables, en réimplantant des arbres dans les forêts, en redonnant à la nature un semblant de dignité.
La Terre, on pourrait croire qu’ils la découvrent au détour d’une route après avoir constaté qu’ils se sont trompés de voie et que le GPS du SUV hybride n’est pas si infaillible. La Terre est une femme nue qui après avoir été violentée, gît, étendue sur le sol, prostrée. Sur son corps, ils posent honteusement un voile de fibres textiles issues de matières plastiques recyclées interconnectées à un smartphone, qui donne la température du corps, intérieur, extérieur, avant, après, ainsi que le poids, la quantité de litres transpirés, la tendance émotive, en changeant de couleur. Ce voile du futur enrichit avant tout une start-up de jeunes bébébobos fiers de leur inutile invention contribuant encore plus à détruire les éco-systèmes, ce qu’ils se gardent de signaler au passage.