Pesticides : la loi du plus fort
Imaginez un monde dans lequel les pollueurs sont les payeurs. Ce monde a un semblant d’existence mais est irréel. Imaginez qu’à partir d’aujourd’hui, il existe officiellement et non plus en déclaration d’intention. Face à des individus et sociétés qui désinforment le public par de fausses informations, par des bidouillages de chiffres et d’analyses sur la toxicité et la nocivité de leurs produits chimiques sur l’environnement et la santé, imaginez qu’une loi, pleine de logique et de bon sens, les responsabilise à vie sur leurs déclarations et allégations, les engage financièrement et pénalement à vie et les contraigne à rendre des comptes : principe de précaution différé.
Les éventuelles victimes ne se sentiraient plus abandonnées par les pouvoirs publics en cas d’incidents écologiques ou de santé publique liés à ces produits que des lobbys innocentent aujourd’hui à grands coups de fake news. Un autre avantage serait la baisse des coûts financiers des procès. Et leur rapidité.
Si une telle loi existait, il n’existerait plus aucun individu ni aucune société qui prendrait le plus petit risque de mentir par crainte du risque encouru en cas de catastrophe sanitaire en lien avec leurs mensonges. Les entreprises seraient enfin responsables.
Pourquoi une telle loi n’est-elle pas mise en place ? Où se situe la contrainte de sa création et de son application ? Sur quels principes, si ce n’est les réseaux d’influence économiques, une telle loi n’existe-t-elle pas déjà ? Pourquoi l’humain, une poignée d’individus à l’échelle du globe, construit-il de plus en plus le monde à l’encontre de l’humanité (7 milliards d’individus, des animaux, végétaux, des éco-systèmes sur le fil du rasoir)?
En attendant qu’un gouvernement prenne enfin des décisions qui ne favorisent pas que le milieu duquel il est issu, la semaine sans pesticides commence aujourd’hui, jusqu’au 30 mars. Plus d’infos sur le site https://www.semaine-sans-pesticides.fr/