A quoi sert une norme ?
Dans l’industrie, une norme sert essentiellement à rassurer le consommateur, donc à vendre. Il sait qu’un produit affichant le label de cette norme est normalisé par cette norme. Il est rassuré. Il achète. Il paye même peut-être plus cher.
La norme ISO 16128
ISO est une norme internationale. Elle est caractérisée par les lettres ISO suivi du numéro de la norme.
En 2016 et 2017, sous l’égide de l’AFNOR (Association Française de normalisation) des entreprises et organismes ayant part dans les cosmétiques ont, après plusieurs années de réunions, abouti à définir une norme sur les ingrédients cosmétiques naturels et biologiques dans leur secteur. Cette norme ISO 16128 est répartie en deux volets-ISO-16128-1 (2016) et ISO 16128-2 (2017).
Le marché de la cosmétique, gigantesque, est mondialisé et foisonne de filous. Une norme a l’avantage d’éliminer tous ceux qui ne respectent aucune règle et usent de toutes les ficelles pour tricher sur la qualité et la composition de leurs produits.
L’éthique tique
Cosmebio et Ecocert ont participé à l’élaboration de la première phase de la norme ISO 16128. Mais pas de la seconde (ISO 16128-2), par désaccord avec le reste des participants. Pourquoi ?
Cosmebio est ce que l’on nomme une mention ou label. Sa marque Cosmebio apposée sur un produit certifie que ce produit est élaboré selon le cahier des charges de Cosmebio (pas de pesticides, de paraben, 95% de produits d’origine bio…). En ce qui concerne la cosmétique, les produits Cosmebio, n’ont pas besoin de la norme ISO 16128. Parce que la marque Cosmebio, grâce à son cahier des charges, se suffit à elle-même.
Ecocert, est un organisme certificateur. Il certifie qu’un produit est élaboré selon les critères du cahier des charges d’un label. Lorsque l’entreprise contrôlée réponds aux exigences du cahier des charges, elle est agréée pour utiliser le label de la marque sollicitée.
Cosmebio et Ecocert ont, en fait, claqué la porte de la Commission ISO 16128.
La norme ne correspondait plus à leurs exigences éthiques. Parce que cette norme, qui est maintenant votée et peut donc être apposée sur les produits par leurs fabricants, est, selon eux, trompeuse pour le consommateur.
Encore un sujet de discorde entre ceux qui ont fait le bio et ceux qui aimerait tirer immédiatement profit du cul de la crémière sans passer par les présentations de conversion. (à suivre)